Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 18:06
undefinedC'est jour de deuil à Dalhousie. L'usine ferme ses portes après plus de 75 ans d'exploitation. Ce n'est pas la perte d'un enfant, mais perdre ses rêves à moyen et long terme est aussi souffrant. J'ai respiré les odeurs parfois nauséabonde du moulin. C'est ce à quoi on identifiait la ville.

C'est jour de deuil pour tous ces gens qui se sentent floués dans leurs efforts à faire vivre une multinationale. Pour plusieurs, ces efforts auraient été récompensés dans quelques mois ou quelques années pour une retraite bien méritée. C'est l'insécurité à son paroxysme.

L'être humain est mystérieux. Comment peut-il percevoir son avenir sans s'y préparer? Combien d'agents de changement ont proposé des idées pour diversifier l'économie de la région afin d'éviter un tel marasme? Ils se sont fait dire alarmistes, pessimistes. Le maire de la ville l'a dit lors de l'annonce de la fermeture, l'homme ne se donne des options que s'il y est obligé. Je garde néanmoins l'espérance que quelque chose d'inattendu surgira pour le bien de la communauté. Ma tristesse repose sur ces visages d'homme souffrants qui passent à la télé crier leur peine et leur désespoir. On a beau philosopher en se disant être qu'un simple numéro dans une telle organisation, quand son chiffre sort l'homme crie! C'est un cri du coeur honnête tant il fait mal.
Partager cet article
Repost0
30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 16:37
Nicki Verploegen Vandergrift (prononcez-le comme vous le pouvez) a écrit un livre de méditations à partir des écrits de Thomas Merton. Je m'en suis fait un livre de chevet d'où je nourris ma réflexion. Ma méditation de ce matin m'amène à mettre en parallèle l'ennui et la solitude.

La Solitude n'est pas l'ennui. C'est un vide habité mais pas un manque. C'est un sentiment de nudité devant une présence silencieuse. C'est une rencontre avec soi et sa vérité la plus authentique. C'est un temps d'être où l'être n'a rien à faire.

La Solitude engendre la contemplation alors que l'ennui cherche de l'action, histoire "de faire passer le temps!" Toute forme d'action, y compris celle de prier et de penser, peut n'être qu'un faux-fuyant, une porte de sortie et une perte d'énergie pour combler le besoin de se sentir utile à quelqu'un pour quelque chose.

L'ennui quête des réponses à nos questions, alors que la solitude habille nos réponses toutes faites d'une question fondamentale. Au début de sa conversion, François d'Assise a trouvé comme réponse à son besoin de sens une affirmation réconfortante: "Mon Dieu et mon tout!" C'est une très belle réponse pour entreprendre sa croisière dans la vie. Mais au terme de sa vie et de son cheminement, il a finalement trouver la question fondamentale à laquelle il cherchait une réponse: "Mon Dieu, qui es-tu et qui suis-je?"
Partager cet article
Repost0
28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 16:31
undefinedLa Vie est don don, que penser du Donateur? Est-il comme ce père Noël qui repose dans nos greniers entre deux fins d'année? Tout ce que nous retenons de cette période des fêtes est l'engagement à payer comme un remboursement les cadeaux que nous nous sommes faits comme expressions d'amour et d'amitié.  Ainsi va la vie! M'arrive-t-il de ne pas concilier Dieu et le don de la vie comme un cadeau de tous les jours? La vie n'est-elle rien d'autre qu'une succession d'événements à créer à partir de rien, à engendrer dans mes rapports avec les autres, à vivre dans les moments de joie et à subir dans les épreuves?

Le dilemme se situe entre a forme et le fond, le contenant et le contenu, le don et le Donateur, le cadeau et le père Noël. Il n'est jamais facile d'identifier le rapport intimiste entre le cadre d'un tableau et la peinture que le constitue.

L'esprit de la vie est en soi le rapport d'unité entre le don et le Donateur, entre le Dieu-Père et le Dieu-Fils. Cet Esprit nous est donné pour que nous entrions dans ce rapport d'unité entre le Père et le Fils. Il est mystère, donc incompréhensible. Il s'articule par, avec et en les événements qui le manifestent. Ces derniers sont tangibles et aident à la compréhension des événements du monde, tant au niveau individuel, familial, communautaire et social. 

On ne choisit pas les événements qui nous arrivent. Mais par le don de la vie que les accompagne, on peut choisir la manière de vivre de tels événements. C'est ainsi que s'engendre une compréhension de don de la vie sans toutefois prétendre comprendre le mystère de Dieu en son fils Jésus!
Partager cet article
Repost0
27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 17:14
undefinedLa vie nous bascule comme un coquillage échoué sur la plage. L'amour avec lequel Dieu régit le monde dépasse l'entendement humain. Accueillir un tel amour c'est s'ouvrir à une dimension mystique de la compassion humaine. L'autre est le moyen par lequel je rencontre Dieu. Dieu est amour et j'en fais partie dans la mesure où d'autres font partie de mes cercles d'amis, de connaissances, de parenté oubliée et de gens anonymes rencontrés au hasard.

M'est-il facile de me donner accès à cette vague de fond issue du coeur de Dieu et qui m'appelle vers d'autres crêtes, d'autres plages? Se laisser caresser par la grâce de Dieu comme le galet se laisse polir par la vague des mers est une expérience indescriptible. Il faut la vivre pour saisir la pauvreté des mots qui ne savent plus ce qu'il faut en dire. Si on croit tout ce qui se dire sur un sujet ou une personne, la parole devient dangereuse et souvent accusatrice. Mais si on laisse l'image de la vague parler au-delà de nos mots, elle devient belle et le sentiment qu'elle engendre est doux.

Comment transposer l'image de la vague et le sentiment de l'amour en une expérience de vie créatrice et vivifiante de compassion? Serait-ce d'abord par la parole ou par un geste? Si Jésus se servait de ce que je dis des autres pour me dire à son Père, quels mots utiliserait-il? Sachant à quel point mes paroles constituent le miroir de ma relation à Dieu par, avec et en les autres, ai-je hâte de Le rencontrer? 

Le Ciel nous est ouvert par la mort et la résurrection de Jésus. Ce n'est pas un espace par un état ou une manière d'être. Ce que je suis, au-delà des expériences que j'engendre et des mots que j'articule, porte-t-il la signature de Dieu?
Partager cet article
Repost0
24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 20:43
undefinedLire Marc 3,7-12.
L'évangile de ce jour, qui nous vient de Marc, interpelle à deux niveaux. D'abord cet extrait: "Il (Jésus) dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour qu'il ne soit pas écrasé par la foule." Et cet autre extrait: "Et lorsque les esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui et criaient: Tu es le Fils de Dieu!"

Nul ne peut répondre à tous les besoins du monde, même pas Jésus! Les foules viennent de partout pour se faire guérir car, on ne connaissait pas l'homme qu'il était mais plutôt le bien qu'il faisait. Les exigences de ceux qui souffrent écrasent les mieux intentionnés et ce, malgré leur bonne volonté. Il faut savoir se retirer et ménager ses énergies. Le monde a déjà été sauvé, nous n'avons donc qu'à participer à son salut. En prenant ses distances, Jésus montre qu'il n'a pas besoin de la reconnaissance publique pour vivre. L'image compte peu dans sa mission. Son Père qui est aux Cieux le sait et c'est ce qui compte. Aussi reconnaît-il l'astuce des esprits mauvais qui se prosternant lui crient: "Tu es le Fils de Dieu." À remarquer ici que les esprits ne disent pas mais ils crient. Et crier vers quelqu'un c'est déjà mobiliser sa manière de vivre et d'être.

Quand on sent que les événements nous crient après sans répit, il est temps de prendre du recul et se rappeler que le monde est déjà sauvé. Dans le plan de Dieu, je ne suis qu'une goutte d'eau dans la pluie de grâces qui nourrissent les ruisseaux, embellissent les rivières et ornent l'océan de ses vagues. Quand cette goutte d'eau se prend pour l'orage, le retour de la vague devient un tsunami destructeur.
Partager cet article
Repost0
24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 06:18
undefinedRécemment je partageais avec quelqu'un les déménagements que j'ai vécus. Il a compté 41 déménagement en 51 ans! Il comprend que je sois un nomade. En 1985, je suis déménagé 3 fois. 

En réfléchissant à cet échange, je réalise le sens que Jésus donne quand il parle de lui comme "fils de l'Homme." Je me sais enfant de Dieu de par mon baptême et de par mon sentiment religieux, mais je suis aussi fils de l'humanité. On ne peut approcher Dieu sans passer par son humanité. En se disant fils de l'Homme, Jésus visait plus haut et plus loin qu'une simple appartenance à un clan ou à ses racines familiales. Et pourtant, l'appartenance à la famille et au clan était la manière d'être dans le peuple hébreux. Jésus visait l'humanité pour la réconcilier dans son rapport avec son père comme créateur de toute vie.

Un tel projet de vie est-il réalisable dans un monde comme aujourd'hui? C'est pourtant ce à quoi je m'identifie. Mon éducation religieuse n'est rien d'autre qu'un vocabulaire pour mieux orienter mon expérience. Serais-je différent si j'avais été élevé musulman ou juif? Je ne le sais pas. Les expériences nous forgent et guident notre manière de percevoir les gens et concevoir la vie. Le bonheur est un don à partager. Faut-il se limiter à ceux qui pensent comme nous?
Partager cet article
Repost0
23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 19:30
undefinedLes gestes parlent plus fort que la parole. C'est connu que l'humain peut dire des mensonges mais il ne peut pas le faire. Les gestes ne mentent jamais et le symbole qu'ils véhiculent interpelle beaucoup.

J'aime le symbole de la goutte d'eau que le prêtre verse dans la coupe de vin lors de l'offertoire. Cette goutte représente la participation de l'humain au service eucharistique. C'est une participation minime par rapport au mystère qui s'y célèbre. Par contre, avez-vous remarqué que le prêtre utilise le reste de l'eau pour purifier la coupe? Il me semble que c'est la continuité de la goutte d'eau d'abord utilisée. L'eau représente encore l'humain qui a la responsabilité de prolonger ce qui vient de se célébrer dans son quotidien. En fait, on a le dernier mot sur la grâce. Il revient à chaque participant de l'Eucharistie d'actualiser ce qui a été célébrer et faire de cette célébration communautaire et divine un ressourcement pour la mission à continuer.
Partager cet article
Repost0
23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 19:14
undefinedJean Ravary, prêtre, signe un très beau texte publié dans la revue Le Messager de Saint-Antoine (janvier-février 2008). Je vous présente deux extraits du texte intitulé Notre foi en l'Eucharistie.

"Pour nous catholiques, comme c'est important de renouveler notre foi en cette Présence! On a souvent tendance à voir ce sacrement uniquement comme un symbole de fraternité. En rompant le pain, certains pensent qu'on devient simplement "co-pains". Cette dimension fraternelle s'avère vraie et essentielle, mais la pleine réalité de l'Eucharistie se révèle extraordinairement plus grande."

"..."

"Grâce à l'action de l'Esprit, l'Eucharistie éclaire notre vie, elle soude les membres de ce Corps et fait unité, et elle nous met joyeusement en route. Comme à Emmaüs, on reçoit force, feu et joie pour aller de l'avant dans le quotidien avec, au coeur, un amour de solidarité et un désir de servir dans la simplicité!"
Partager cet article
Repost0
23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 06:32
undefinedL'homme est foncièrement grégaire, c'est un animal social qui a besoin de s'associer à un groupe et de s'identifier à ce qui lui est particulier. L'Église est la résultante de cet instinct de base qui n'est pas unique à l'humain. Les loups vivent en meute et l'homme veut vivre en société. Comme les loups, la hiérarchie est importante mais celle-ci peut inciter à des confusions et ainsi nuire à l'unité à laquelle on est tous appelés à vivre.

J'aime voir la balançoire d'enfant comme l'image de l'Église. Nous avons la barre horizontale et deux barres verticales. Sur la barre horizontale, nous avons deux anneaux sur lesquels sont attachées deux chaînes de longueur égale. Les anneaux représentent le Pape qui, de sa poutre, regarde l'angle d'activités de l'Église universelle représentée par le siège. D'un extrême, il y a l'Église canadienne avec ses gouvernements stables et sa liberté d'expression et sa charte. À l'autre extrême, nous pensons aux pays totalitaires aux gouvernements instables sans liberté d'expression tel que la charte des droits et liberté. Pour eux, l'Église est le seul gouvernement stable malgré le manque de charte de liberté tant au niveau de l'expression que dans l'art de vivre.

Les premiers maillons constituent les cardinaux qui sont les proches collaborateurs du Pape. Puis vient la CECC (Conférence des Évêques Catholiques du Canada), AEQ (l'Assemblée des Évêques du Québec) et AEA (Assemblée des Évêques de l'Atlantique). Puis viennent les évêques et leur conseil presbytéral, les curés et leur conseil de pastorale et les dernières mailles de la chaîne sont les communautés religieuses engagées dans la communauté telles que les religieuses qui ont initié "les missionnaires de la rue" dont j'ai été témoin à la paroisse Saint-Roch de Québec. 

Le siège a deux extrêmes, des chrétiens engagés dans la communauté qui s'identifient à la foi chrétienne constituent ses extrêmes. Au centre du siège, des gens engagés socialement et qui n'associent pas leur engagement social à leur conviction religieuse. telles que les levées que nous voyons à l'occasion la guignolée de Noël.

Notre défi à créer l'unité des chrétiens réside dans notre perception de l'Église. L'évêque de Rome de peut pas limiter sa perception universelle de l'Église à notre conception nord-américaine de ce que devrait être l'Église universelle. Notre défi est au niveau du Pape. Il est à la foi chef d'état et chef spirituel. En 1984, quand Jean-Paul II a visité le Canada, il a été accueilli comme un homme d'État, avec la sécurité qui l'a accompagné, et comme un homme spirituel qui a néanmoins passer son message pastoral. Il est d'abord venu à Québec comme pastoral au premier diocèse du l'Amérique du nord et il est reparti pour Rome à partir d'Ottawa comme lieu de la capitale fédérale du gouvernement canadien. 

Il nous revient, comme chrétiens à la base, d'assumer les responsabilités pour engendrer l'unité des chrétiens. L'Église ne sera divine que si ceux qui la constituent acceptent leur humanité respective. On a le droit d'être différent sans être moindre et supérieur.
Partager cet article
Repost0
22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 07:22
DSC-0092.JPGÀ l'occasion de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens, j'ai une prière sous les yeux que j'aime beaucoup. Seigneur, tu nous veux sincères jusqu'au plus profond de notre être; tu désires, dans le secret de nos coeurs, nous enseigner la sagesse. Apprends-nous à nous encourager mutuellement tout au long de notre route vers l'unité. Montre-nous le chemin vers cette conversion qui est nécessaire à la réconciliation. Donne à chacune et chacun de nous un coeur nouveau et véritablement oecuménique. Amen

J'ai volontairement souligné le mot "conversion."  Il porte le projet de tout chrétien authentique qui veut réussir et accomplir son baptême. Ce mot comprend deux mots importants, en grec le mon "con" veut dire avec et il y a la version. Si nous étions cinq personnes à assister à un accident de la route, nous aurions cinq versions différentes de l'événement. La conversion, c'est avoir une version de l'homme avec Dieu. Pouvons-nous avoir le version de Dieu sur l'homme qui engendre l'unité des chrétiens. Là me semble être la l'enjeu de notre foi.
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Daniel LeClair
  • : Réflexion libre sur différents sujets sociaux, culturels, religieux. Je suis disponible à répondre aux questions des lecteurs.
  • Contact

Recherche

Pages

Liens