Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 16:28

401352 225352414210936 147031892042989 516062 505120813 n

J’ai connu un artiste sculpteur il y a trente ans. De réputation internationale, ses œuvres sont répandues un peu partout. Cette semaine, j’ai pris le risque de le visiter. C’est vrai que j’ai présidé aux funérailles de sa mère l’hiver dernier. J’avais profité de l’occasion pour m’inviter à visiter son atelier. Ce n’est que cette semaine que je me suis décidé. Arrêtez-vous aux détails de la photo choisie et vous comprendrez probablement mon expérience!

J’ai reconnu en cet artiste la patience de Dieu. Une œuvre peut exiger des années de travail. Dans ma méditation, j’ai pris conscience que c’est probablement ainsi que Dieu nous conçoit. Je suis souvent ce tronc dépouillé de son écorce, laissé pour compte dans un coin d’où émerge des nœuds témoins qu’il y a déjà eu des branches et qui sait, des feuilles aux verdures enviables.

Mon ami Vic Dallaire respecte le bois comme Dieu aime ma nature humaine. Plutôt que d’y voir des obstacles, le sculpteur contemple les nœuds du bois comme des complices qui vont rehausser l’œuvre qui va en découler. Dans sa tête, la pièce de bois cache des merveilles à faire découvrir, connaître et apprécier. Je ne vois plus l’être humain de la même manière depuis que mon ami m’a fait découvrir sa spiritualité de la nature. Au-delà de la sensation de la feuille de papier sablé, il y a la tendresse de la main qui caresse.

Si j’étais ce tronc dénudé, est-ce que je m’abandonnerais à l’inspiration d’un tel créateur? La réponse réside dans mon attitude par rapport à Dieu dans ma vie. Suis-je prêt à me laisser sculpter à ce point? Au-delà de mon écorce décharnée et malgré mes nœuds sans branches, suis-je capable de me laisser façonner aux couleurs de Dieu? Mais qui est Dieu pour éveiller en moi une telle confiance?

Ce Dieu, je l’ai reconnu dans la mine défaite de la mère de ce jeune Chinois, Lin Jun. Sa peine est incommensurable. Aucune mesure humaine ne peut encadrer une telle souffrance. Son fils unique était toute sa vie. Il n’y a rien à dire devant les cris du cœur brisé et broyé de cette mère inconsolable et ce père ravagé par ce que la vie présente comme la pire des injustices. Aucun parent ne devrait vivre de telles situations. Au plus profond de leur désespoir, l’impossible s’est produit sous nos yeux. Arrivés au pays la rage au cœur, ces illustres inconnus sont devenus nos amis. Comment un tel miracle ait pu se réaliser?

Sûrement à cause de l’accueil inconditionnel de la communauté chinoise de Montréal d’une part. Je reconnais aussi l’encadrement des autorités de l’université Concordia envers ce couple meurtri qui doit avoir recours à des interprètes pour nous déchiffrer et se faire comprendre. Mais devant de tels pleurs et d’expressions indescriptibles d’un mal si profond, faut-il encore des mots pour saisir l’ampleur du désastre humain? Sans le sou, le peuple s’est laissé interpeler. Les parents ont le droit d’assister au procès de celui qui leur a enlevé leur seul espoir car on le sait, il y a de ces cultures où les enfants assurent les vieux jours des parents. Ils seront donc logés gratuitement et une fondation leur offre de quoi vivre. Sincèrement, nous devons leur offrir ce bien nécessaire qui ne comblera jamais leur perte.

On dit que les parents se sont convertis au christianisme. Témoin de l’ultime cérémonie religieuse et de la mise en terre des cendres de Lin Jun, pourquoi ne pas avouer qu’ils se sont convertis au catholicisme? Là est la source de toutes les consolations du monde. Au-delà de leur peine, la mère manifeste une certaine compassion envers celui qui lui a ravi son fils unique. Aussi, se sert-elle de la mort de son fils pour ériger une fondation pour aider ceux et celles qui ressemblent à celui qu’on dit être le meurtrier de cet être irremplaçable. Il est là le miracle incontestable de la miséricorde vécue au-delà de sa peine.

De par la nature de ses sacrements, le catholicisme offre une actualisation de la résurrection du matin de Pâques. C’est avec le regard de la foi que le drame Lin Jun nous montre la puissance de la grâce dans un monde où se côtoient le meilleur et le pire de la race humaine. D’une part, nous avons un détraqué notoire qui a même popularisé son crime sur You tube et d’autre part, la mère de la victime qui plaide pour qu’on vienne en aide à une jeunesse décapitée de leurs rêves d’enfant pour que de telles monstruosités ne re^roduisent plus.

Dans les méandres infâmes de ce récit familial cauchemardesque, je revois mon ami Vic donner une couleur artistique à un vieux morceau de bois oublié dans un atelier où Dieu continue de ressortir le meilleur qui dort dans ce qu’on croit être le pire de la race humaine. Dieu existe, sinon je ne serais pas ici à écrire ces lignes. Sa patience est encore à l’œuvre car mon ami Vic est encore dans son atelier à caresser un bout de bois perdu. Son amour  est de toujours car une mère a réussi à reconnaître que le meurtrier de son fils unique a un mal de vivre plus grand que sa peine. Si Dieu n’existe pas, expliquez-moi cette beauté qui transcende toutes les laideurs de la vie!

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 04:44

ATT242691-1-.JPG

 

Il y a presque vingt ans, je commençais ma théologie à Chicoutimi, alors que j’étais postulant chez les capucins. Aujourd’hui, je travaille avec des anciens collègues d’université. L’une d’elle vient de terminer un mandat de deux ans en paroisse avec moi. Elle est demandée à l’évêché pour l’éducation de la foi au niveau diocésain. À l’époque, elle me disait que l’avenir des paroisses en ce diocèse reposait sur les agents de pastorale, puisque le manque de prêtre fait que ce derniers ne suffisent plus à la tâche. Après différents détours, je suis arrivé dans sa paroisse comme prêtre. Malheureusement, je n’y suis pas reconnu comme prêtre avec tout ce qui engage le sacerdoce de mon état de vie mais bien comme «agent de pastoral ordonné,» Avons-nous perdu des plumes en cours de route? Elle appartient à cette génération à  qui on a appris que «coresponsable» voulait dire  «responsable comme le prêtre de jadis» et non «responsable avec le prêtre d'aujourd'hui.» Il y a matière à réflexion. Je cherche une autre manière à être prêtre que ce que l’on demande en paroisse. Je ne suis pas un «faiseur de sacrements» comme on aime le prétendre. Ce derniers sont des marqueurs qui identifient le cheminement des baptisés et non des récompenses pour avoir suivi une catéchèse d’appoint avec assiduité en vue d'un sacrement. Les temps changent, mais est-ce pour améliorer la situation en pastorale?

 

Daniel

 

Partager cet article
Repost0
14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 17:57

Il ne faut pas se surprendre que la sortie du numéro deux au Vatican concernant la pédophilie ait fait une telle tôlée médiatique. Il y a matière au scandale. La pédophilie n’est pas directement liée ni célibat des prêtres ni a l’homosexualité. Elle est liée directement â la maladie des adultes qui ne peuvent pas maintenir un rapport d’égalité avec d’autres adultes. Il faut en protéger les enfants. La curie romaine s’est-elle dissociée du monde? Il est heureux que de grands canons en science de la santé exigent de ce cardinal qu’il dévoile ses sources scientifiques. Il y a ici une confusion frappante entre la religion catholique et la culture italienne. Cette dernière ne peut pas se servir de l’universalité de l’Église Catholique pour se faire le nombril des valeurs fondamentales du monde. Je ne nie pas le sens traditionnel que Rome soit en centre de l’Église universelle. Mais les Italiens ont besoin de justifier qu’ils méritent cet honneur. Un journaliste a un jour dit que l’ »ennemi premier de Jean-Paul II n’était pas les communistes mais bien la curie romaine. En est-il encore ainsi?

Partager cet article
Repost0
18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 21:20

Ma retraite fondamentale m’a permis de me replonger dans la mission de mon ordination sacerdotale. En cette période de remise en question en Église où les prêtres y cherchent leur place, la démarche n’est pas banale.

De par son ordination sacerdotale, le prêtre est engagé à la charge pastorale des baptisés en communion dans son évêque. Il est donc normal qu’il soit affecté aux sacrements comme marqueurs dans la croissance spirituelle de tous ceux et celles qui forment Église avec lui. Le diacre est engagé au service de l’autel et de la communauté. Je me réjouis de constater à tel point les diacres permanents de la région sont affairés à leur mission respective. Les baptisés ne sont pas laissés pour compte. On a tous la mission de faire advenir le Royaume dans nos milieux de vie, que ce soit dans nos familles ou notre milieu de travail et de loisir.

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 19:30
undefinedLes gestes parlent plus fort que la parole. C'est connu que l'humain peut dire des mensonges mais il ne peut pas le faire. Les gestes ne mentent jamais et le symbole qu'ils véhiculent interpelle beaucoup.

J'aime le symbole de la goutte d'eau que le prêtre verse dans la coupe de vin lors de l'offertoire. Cette goutte représente la participation de l'humain au service eucharistique. C'est une participation minime par rapport au mystère qui s'y célèbre. Par contre, avez-vous remarqué que le prêtre utilise le reste de l'eau pour purifier la coupe? Il me semble que c'est la continuité de la goutte d'eau d'abord utilisée. L'eau représente encore l'humain qui a la responsabilité de prolonger ce qui vient de se célébrer dans son quotidien. En fait, on a le dernier mot sur la grâce. Il revient à chaque participant de l'Eucharistie d'actualiser ce qui a été célébrer et faire de cette célébration communautaire et divine un ressourcement pour la mission à continuer.
Partager cet article
Repost0
23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 19:14
undefinedJean Ravary, prêtre, signe un très beau texte publié dans la revue Le Messager de Saint-Antoine (janvier-février 2008). Je vous présente deux extraits du texte intitulé Notre foi en l'Eucharistie.

"Pour nous catholiques, comme c'est important de renouveler notre foi en cette Présence! On a souvent tendance à voir ce sacrement uniquement comme un symbole de fraternité. En rompant le pain, certains pensent qu'on devient simplement "co-pains". Cette dimension fraternelle s'avère vraie et essentielle, mais la pleine réalité de l'Eucharistie se révèle extraordinairement plus grande."

"..."

"Grâce à l'action de l'Esprit, l'Eucharistie éclaire notre vie, elle soude les membres de ce Corps et fait unité, et elle nous met joyeusement en route. Comme à Emmaüs, on reçoit force, feu et joie pour aller de l'avant dans le quotidien avec, au coeur, un amour de solidarité et un désir de servir dans la simplicité!"
Partager cet article
Repost0
23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 06:32
undefinedL'homme est foncièrement grégaire, c'est un animal social qui a besoin de s'associer à un groupe et de s'identifier à ce qui lui est particulier. L'Église est la résultante de cet instinct de base qui n'est pas unique à l'humain. Les loups vivent en meute et l'homme veut vivre en société. Comme les loups, la hiérarchie est importante mais celle-ci peut inciter à des confusions et ainsi nuire à l'unité à laquelle on est tous appelés à vivre.

J'aime voir la balançoire d'enfant comme l'image de l'Église. Nous avons la barre horizontale et deux barres verticales. Sur la barre horizontale, nous avons deux anneaux sur lesquels sont attachées deux chaînes de longueur égale. Les anneaux représentent le Pape qui, de sa poutre, regarde l'angle d'activités de l'Église universelle représentée par le siège. D'un extrême, il y a l'Église canadienne avec ses gouvernements stables et sa liberté d'expression et sa charte. À l'autre extrême, nous pensons aux pays totalitaires aux gouvernements instables sans liberté d'expression tel que la charte des droits et liberté. Pour eux, l'Église est le seul gouvernement stable malgré le manque de charte de liberté tant au niveau de l'expression que dans l'art de vivre.

Les premiers maillons constituent les cardinaux qui sont les proches collaborateurs du Pape. Puis vient la CECC (Conférence des Évêques Catholiques du Canada), AEQ (l'Assemblée des Évêques du Québec) et AEA (Assemblée des Évêques de l'Atlantique). Puis viennent les évêques et leur conseil presbytéral, les curés et leur conseil de pastorale et les dernières mailles de la chaîne sont les communautés religieuses engagées dans la communauté telles que les religieuses qui ont initié "les missionnaires de la rue" dont j'ai été témoin à la paroisse Saint-Roch de Québec. 

Le siège a deux extrêmes, des chrétiens engagés dans la communauté qui s'identifient à la foi chrétienne constituent ses extrêmes. Au centre du siège, des gens engagés socialement et qui n'associent pas leur engagement social à leur conviction religieuse. telles que les levées que nous voyons à l'occasion la guignolée de Noël.

Notre défi à créer l'unité des chrétiens réside dans notre perception de l'Église. L'évêque de Rome de peut pas limiter sa perception universelle de l'Église à notre conception nord-américaine de ce que devrait être l'Église universelle. Notre défi est au niveau du Pape. Il est à la foi chef d'état et chef spirituel. En 1984, quand Jean-Paul II a visité le Canada, il a été accueilli comme un homme d'État, avec la sécurité qui l'a accompagné, et comme un homme spirituel qui a néanmoins passer son message pastoral. Il est d'abord venu à Québec comme pastoral au premier diocèse du l'Amérique du nord et il est reparti pour Rome à partir d'Ottawa comme lieu de la capitale fédérale du gouvernement canadien. 

Il nous revient, comme chrétiens à la base, d'assumer les responsabilités pour engendrer l'unité des chrétiens. L'Église ne sera divine que si ceux qui la constituent acceptent leur humanité respective. On a le droit d'être différent sans être moindre et supérieur.
Partager cet article
Repost0
21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 06:10
undefinedLa semaine dernière, nous avons été témoins du baptême de Jésus selon l'évangéliste Matthieu. Jean se demandait s'il était à la hauteur de la situation, compte tenu que celui qu'il allait baptiser  était plus grand que sa mission. Aujourd'hui, nous sommes témoins du même baptême de Jésus mais selon l'évangéliste saint Jean. Et ce geste engendre la semaine de l'unité des chrétiens. Mais nous avons avons vécu l'unité des chrétiens avec le service funéraires oecuménique des funérailles des 7 jeunes à Bathurst. 

Nous sommes témoins ici d'une conversion. Or, ce mot comprend deux mots: "Con" qui en grecque veut dire avec et "version". Pour expliciter notre perception, imaginons que nous sommes cinquante personnes témoins d'un même accident de voiture. Nous aurions chacun notre version des événements. Comment, dans les événements de la vie, prendre la version de Dieu du genre humain? Nous sommes témoins d'un amour de Dieu qui nous dépasse. Comment en êtes témoins?
Partager cet article
Repost0
11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 19:02
undefinedIl y a des secrets de famille qui surprennent! Un ami vient d'apprendre qu'il a une demie-soeur du côté paternel. Il a pris un repas en tête-à-tête avec elle. Après un échange fort agréable, il constate qu'il lui faut revoir sa perception de la famille. Il lui est possible de concevoir un rapport fraternel inédit et qui, jusqu'à maintenant. s'avère impossible avec ses propres frères et soeurs.

L'histoire familiale influence notre perception de l'Église. Une racine profonde est atteinte et cela marque notre humanité. En ce qui concerne mon ami, une aventure d'un soir, que l'on croyait sans lendemain, a donné des conséquences que l'on ne peut contourner. On peut passer outre une escapade d'un soir, mais on ne peut renier la conséquence d'un geste que l'on croyait sans lendemain.

 La perfection n'est pas de ce monde, mais cela ne nous soustrait pas de l'obligation à faire les efforts pour réajuster l'avenir. Combien de familles s'écroulent quand certains secrets font surface! Les souvenirs que nous gardons de l'histoire s'en retrouvent perturbés et il nous faut refaire l'image que nous avions maintenue des personnes en cause. Il y a des vérités aux quelles on ne s'habitue pas. 

Pour une raison que je ne m'explique pas encore, il me semble que notre perception de l'Église est aussi appelée à changer si elle vivre en harmonie avec la réalité. Plutôt que de se concevoir comme frères et soeurs en Jésus-Christ, si on se considérait comme des demi-frères et des demie-soeurs. Ce faisant, il nous serait probablement plus facile d'accepter nos différences. Ces dernières deviendraient des compléments acceptables et non des obstacles de base. Nous pouvons être animés d'une foi commune tout en vivant des expériences différentes. Il s'agirait alors de ne pas faire de ses expériences de foi des exclusivités à imposer à la foi des autres.
Partager cet article
Repost0
8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 17:35
CryCWolf-TheMoon-1-.JPGSi vous lisez cet article, c'est parce que vous avez accès à l'Internet. Vous êtes donc familiers avec le clavardage électronique. Par économie de temps et d'espace, l'on prend des raccourcis dans nos expressions écrites. On utilise pqp pour "Pourquoi pas", apt pour "à plus tard", iol pour 'hi,hi,hi!" ou "ha,ha,ha!" Cherchons-nous les mêmes raccourcis dans notre manière de dire notre foi?

On reproche de plus en plus à l'Église Catholique de prétendre posséder à elle seule la vérité. Si on questionnait les inconditionnels de l'Église, ils répondraient effectivement qu'ils possèdent la vérité car Jésus est au coeur de la foi catholique. Or, Jésus n'a-t-il pas dit "Je suis le Chemin, la Vie et la Vérité"? Donc, il serait normal de considérer l'enseignement officiel de l'Église comme le seul chemin de vie et la seule vérité tangible. Si cette ligne de pensée est logique, il nous faut alors vivre à la hauteur de nos prétentions. Or, c'est là que le clavardage de la foi devient une nuisance et un faux témoignage. C'est ainsi que s'engendrent nos tours de Babel à même nos raccourcis. Par économie de mots et de temps, on perd l'essentiel du message chrétien. C'est que l'on perd le sens de la fin avec les moyens disponibles. Ainsi, Dieu devient une institution à sauvegarder.
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Daniel LeClair
  • : Réflexion libre sur différents sujets sociaux, culturels, religieux. Je suis disponible à répondre aux questions des lecteurs.
  • Contact

Recherche

Pages

Liens