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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 03:50
Lire Jean 11,19-27
En la fête liturgique de Marthe, la soeur de Marie et de Lazare, il est intéressante de constater la foi de cette femme qui, lors d'une autre visite, avait dit à Jésus de demander à Marie de lui aider avec les besoins de la maison. Marthe reconnaît ici l'identité de Jésus et le sens profond de sa mission de Fils de Dieu. Elle dit en mot ce que Marie avait exprimé en gestes concrets tels que rester assise à ses pieds et l'écouter alors que l'autre est affairée à la routine de la maison.

Marthe est un signe des temps. Mais pour le saisir, il faut porter un regard sur l'ensemble de son existence. Comme nous dans l'ordinaire de la vie, elle s'affaire pour que les apparences ne trompent pas. Marthe est une femme active dans la maison et tout doit être rangé comme il se doit. Mais là, à la perte de son frère Lazare, elle revient à l'essentiel. Elle entre dans le "pourquoi" de ses agissements quotidiens. Une maison propre témoigne d'une vie active dans la maisonnée. Or, la mort de son frère est un contre-témoignage à la vie. Il lui faut donc retourner à l'essentiel pour redécouvrir la vérité de ses gestes. N'en sommes-nous pas rendus à ce point décisif de notre existence?
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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 03:36
Lire Matthieu 13,31-35
La Parole de Dieu selon Matthieu centre son enseignement sur le Royaume des cieux. Il n'est pas facile pour Jésus de parler de ce dont il est le seul à connaître. Afin d'ajuster son témoignage à un enseignement adapté à notre compréhension fort limitée, il utilise des comparaisons de son temps.

La foi est ce qu'il y a de plus petit dans les différents courants populaires et pourtant, elle produit de grands fruits, comme la graine de moutarde qui produit un arbuste assez fort pour loger des oiseaux. Au lendemain d'une neuvaine qui a mobilisé les énergies de toute une unité pastorale, nous sommes inviter à croire au germe fondateur de ce que nous avons célébrer pendant neuf jours de suite. Ce matin, c'était le retour à la normale avec la messe du jour. Il y a eu la récitation du chapelet suivie de prière à Sainte-Anne. Dans mon commentaire, j'ai invité les gens à continuer de prier Sainte-Anne en préparation à la prochaine neuvaine. Je compare cela à ma grand-mère que je visitais à tous les mois. Même si je n'y allais qu'une fois par mois, elle continuait à exister entre mes visites. Il en est ainsi pour tous les moments forts de la vie liturgique. Peut-être devrions-nous commencer à préparer la belle fête de Noël! C'est simple comme préparation. Il s'agit de se considérer comme des cadeaux mutuels du Ciel. Qu'en pensez-vous?
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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 03:22
Lire Matthieu 13,44-46
L'Évangile de ce 17e dimanche du temps ordinaire offre une réponse intéressante à ceux qui veulent se poser la bonne question. Que reste-t-il au lendemain d'une fête quasi grandiose comme celle de Sainte-Anne? Cette fête diocésaine a permis de célébrer onze eucharisties de suite, le tout couronné par la messe de fermeture présidée par l'évêque du lieu et la procession aux flambeaux dans les rues de Chicoutimi-Nord. Nous revenons à la normale avec un goût de nostalgie.

Il est possible de préparer la prochaine neuvaine et la grande fête à venir l'an prochain dès aujourd'hui en mettant en pratique ce à quoi nous invite l'Évangile en question. Il y a une perle en chacun de nous. Pouvons-nous regarder et nous considérer mutuellement comme des perles en devenir? Nous sommes précieux aux yeux de Dieu. Sommes-nous capables d'une telle richesse d'être envers l'autre? Et si nous réussissons avec une autre personne, pouvons-nous risquer notre audace à une panoplie de gens plus élargie? C'est en se regardant comme des perles rares et uniques que nous commençons à témoigner d'un amour qui nous dépasse.
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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 03:49
La neuvaine de Sainte-Anne est commencée. Dans l'unité qui m'a été assignée, il y a une paroisse dédiée à Sainte-Anne et actuellement elle constitue le rassemblement diocésain par excellence. J'ai partagé avec le curé que l'expérience que je suis à vivre est originale par rapport à ce que j'ai vécu à Sainte-Anne du Bocage de Caraquet. Ce n'est pas mieux ou pire, c'est simplement différent.

Je suis attitré comme confesseur pour plusieurs célébrations. Je dois avouer que c'est un ministère très particulier. J'ai vécu des situations où des personnes sont véritablement habitée d'une rencontre privilégiée avec Dieu. Mais pas n'importe quel Dieu, un Dieu d'amour et de miséricorde exceptionnels. Je suis témoin de tellement de bienveillances dans la vie de ces personnes que cette expérience transforme peu à peu ma manière de vivre mon sacerdoce.

Pourtant, je ne peux me soustraire des commentaires fréquents tels que "le péché n'existe plus", "pourquoi se confier à un prêtre quand on peut parler à Dieu directement?" et combien d'autres arguments! Le péché existe encore, même si nous avons longtemps mis l'accent sur l'absolution communautaire ou collective. La culpabilité n'est pas un héritage de l'Église catholique. Elle fait partie de la nature de l'homme. Le péché n'est rien d'autre qu'un mot pour expliquer un geste ou une parole qui suscite une culpabilité qui continue son oeuvre. Pourquoi en parler à un prêtre? Dieu connait notre sensibilité. Nous avons besoin d'une parole rassurante afin que l'action de Dieu ne tombe pas dans l'anonymat des croyances magiques.

Personne n'a vraiment besoin d'avouer ses fautes à une autre personne. Mais nous avons tous besoin d'une parole qui rappelle la bienveillance de Dieu. Je réalise à quel point ma fonction de pasteur est importante pour rappeler les gestes discrets d'un Dieu qui est plus que ce que l'on peut espérer de l'Amour dont nous avons tant besoin! Dieu est Amour et sa miséricorde est de tous les instants. Il nous faut quelqu'un pour nous le rappeler.
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12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 19:57
"Un silence bien pensé vaut bien des paroles irréfléchies." C'est ce que j'ai compris en lisant cette petite histoire dans mon courriel.

 Une vieille dame commentait les agissements des autres sans réserve. On la craignait plus qu'on la respectait, tant les gens avaient peur de devenir une victime de ces commentaires. Un jour, dans un centre d'achat, elle disait à quelques auditrices qui aimaient l'entendre comment son voisin Georges était ivrogne et soûlard. "Encore hier, j'ai vu sa voiture stationnée devant un bar toute la journée. Je suis certaine qu'il a bu son salaire sans penser à sa femme ou à ses enfants." Or, le vieux Georges en question était juste derrière elle et il a entendu ce qu'elle disait de lui. Il est parti sans dire un mot. Le même soir, le vieux Georges stationne sa voiture dans l'entrée de la vielle dame bavarde et s'en alla dormir chez lui. "Que les gens pensent d'elle ce qu'elle dit des autres" est souvent un grand châtiment qui ne vient pas de la main de Dieu.

Le semeur est venu semer. Puisse cette semence germer dans nos gestes et se répandre par nos paroles de bonté et de douceur envers les autres. N'est-ce pas ce que fait le pollen au souffle du vent? Nous sommes tous des semeurs quand nous parlons des autres. Puissions-nous en dire du bien pour qu'il nous revienne au centuple.
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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 01:34
Lire Osée 8,4-7. 11-13
Les nouvelles technologies ont-elles remplacé le veau d'or de l'Ancien Testament? Je pense à la NASA qui peut, à partir des bureaux de Houston, manipuler la technologie au point de régir l'activité de la sonde spatiale sur Mars comme si elle y était. L'expérience est en soi si prenante qu'on oublie qu'il ne suffit que d'une panne de courant ou que quelqu'un débranche l'appareil et l'ouverture sur le monde et l'espace devient un repliement sur soi indéniable.

L'homme est capable de très grandes choses en technologie, il faut en convenir. Mais il ne peut créer une fleur à partir de rien. Ses créations peuvent expliquer de grands mystères mais elles ne peuvent engendrer et ranimer ce qu'elles détruisent. À quand ces machines artificielles qui nous enseigneraient comment partager avec les plus démunis pour que la souffrance ne soit plus le lot quotidien de tant de gens? Je ne doute pas des bienfaits de la technologie. Mais elle ne remplacera jamais la joie de vivre de ceux et celles qui bénéficient des élans de coeur de ceux qui ont encore le coeur au partage.
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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 06:22
Aujourd'hui, j'ai présidé à mes premières funérailles depuis que j'ai commencé ma nouvelle mission. Il n'y a jamais de funérailles heureuses, mais celles-ci étaient particulièrement intenses. C'est un jeune homme de 49 ans, décédé dans un accident de camion alors qu'il revenait des funérailles de son père qui avaient eu lieu quelques heures plus tôt. La liturgie catholique possède un rituel parlant quand les mots ne suffisent plus pour dire ses sentiments intérieurs. Cela a fait dire à des membres de l'équipe pastorale que j'ai un charisme réel pour de telles situations. Est-ce que je vais m'en faire une mission? Pourquoi inventer la roue dans des secteurs où je serais moins à l'aise alors qu'on me confirme dans ma manière de vivre un ministère pourtant exigant pour les moins initiés.

Ces funérailles confirment un adage appris lors de ma formation universitaire. La vie a trois source d'apprentissage; le savoir, la compréhension et la foi. Que de situations où l'on ne saura jamais ce qui s'est passé, que l'on ne comprend pas pourquoi elles se produisent. Il ne reste que la foi qui engage des gestes liturgiques pour combler le silence des mots qui manquent. L'avantage que je retire à travailler avec une telle équipe est dans la confirmation de mon être profond qui s'exprime à même les gestes liturgiques à poser dans de telles circonstances. La vie est simple jusqu'à ce que l'on s'aventure à l'expliquer. Mais la vivre pleinement, c'est laisser aux gestes une parole de vie et d'espérance à manifester au-delà de nos silences.
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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 16:11
Lire Jean 20,24-29
Quelqu'un peut-il croire en Dieu sans croire en l'Église? C'est pourtant la situation de Thomas. Il se tient avec les autres disciples dans un lieu fermé alors que ce geste est dangereux en soi. Il prend un risque inouï car il ose défier la loi des Juifs qui veut que tout rassemblement des disciples d'un condamné publique exige que ces derniers subissent le même sort. Thomas croit donc au retour de Jésus mais il ne croit pas au témoignage des apôtres qui affirment avoir vu le Seigneur. Or, le témoignage des apôtres constituent l'enseignement de l'Église.

Les églises se vident, qu'est-ce à dire? Les Thomas se multiplient de plus en plus. La foi populaire ne semble plus pouvoir s'enraciner dans l'institution ecclésiale telle que la tradition et les rites. Pourtant, si la foi est un pari comme l'affirme le penseur Pascal, il faut croire qu'il y a une foi populaire agissante. La référence ici serait les billets de loterie. Loto-Québec comme Loto-Atlantique font des affaires d'or avec les ventes de billets de loterie sous toutes ses formes. Le principe de foi est le même. Si j'avais le bon billet, ne serait-ce que pour cette fois-ci? Et si j'avais la bonne formule de la foi authentique? "Tout d'un coup que, ce que je crois est vrai?"
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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 15:50
Lire Matthieu 8,28-34
Qu'est-ce que les deux possédés et les porcs ont en commun pour que les démons supplient Jésus de les faire passer des premiers aux seconds? Serait-ce les préjugés?

Le texte de l'Évangile nous dit que les porcs cherchaient leur nourriture sur une falaise. La falaise peut être l'image de la prière telle que la colline du mont Tabor alors que les possédés ont déjà leur nourriture. L'opinion populaire en ce qui les concerne: "... ils étaient si méchants que personne ne pouvait passer par ce chemin." L'esprit mauvais dont il est question ici est celui qui mobilise les énergies des gens à se soumettre aux exigences des autres. Le passage de la falaise à la mer des porcs est ce corridor étroit des préjugés qui souvent peuvent habiter notre prière. Chercher à faire taire un préjugé social est souvent une lutte à contre-courant. La meilleure manière de lutter contre un préjugé est d'agir comme s'il n'existait pas. C'est obéir à son coeur malgré les tendances populaires.

Quelle est la différence entre un cochon et un porc? Le respect. C'est le seul animal qui soit vulnérable aux rayons du soleil. Oui, il souffre des coups de soleil comme l'humain. Quel est l'homme qui pense mettre un abri dans un enclos de porcs? C'est pour se protéger que l'animal se roule dans la boue ou dans son fumier. Il en est ainsi pour les humains victimes de préjugés. Ils se révoltent dans une boue à faire peur à ses détracteurs. La chute des porcs de la falaise à la mer se produit chez l'homme qui se sert de sa prière pour contredire ou confirmer les préjugés dont il est victime. On ne peut réagir sainement par rapport aux préjugés. On les accepte ou on cherche refuge ailleurs.
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 21:30
Lire Matthieu 8, 23-27
Jésus va au large dans une barque et il est suivi de ses disciples qui, en principe, connaissent les éléments d'une telle nature. Pourtant, ils ne peuvent rien contre une mer menaçante à tous les niveaux.

Il arrive que nos sources de formation soient aussi des sources de doutes. Trop connaître un domaine engendre souvent des insécurités. Jésus dort dans la barque alors que celle-ci est menacée. Connaissait-il le danger pour une telle imprudence?

Combien de fois sommes-nous convaincus de posséder tous les éléments pour assumer un choix de vie puis, malgré nos efforts, un vent contraire et une vague insoupçonnée mettent tout en péril! Jésus a cette capacité d'apaiser tous les éléments de la nature, y compris ceux liés à nos sentiments profonds que nous nous croyons capables de mater sans la grâce.

Qui n'est pas assez intelligent pour douter ne peut se dire d'une foi intelligente. La foi c'est de croire malgré les raisons valables de douter.
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