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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 04:01
Quand un scribe demande à Jésus de le suivre, celui-ci lui dit que les renards ont des tanières, les oiseaux ont des nids mais le fils de l'homme n'a pas d'endroit où mettre la tête.

En méditant ce passage avec des gens lors de la messe du jour, je me suis souvenu d'un vieux trappeur qui m'a dit pouvoir reconnaître le type de gibier selon le genre de tanière. La tanière d'un renard ne ressemble pas à celle d'une marmotte ou à celle où hibernent les ours en hiver. Chaque gibier a sa cache particulière. Qu'en est-il des chrétiens?

Il me paraît évident que Jésus nous invite à nous inscrire à un autre registre de valeurs. Nous avons nos couleurs, nos races, notre âge, notre genre masculin ou féminin. Nous pouvons nous créer des différences aussi imposantes qu'une tanière qui identifie le gibier. Mais Jésus nous invite à une ouverture d'esprit et de coeur que seul le regard sur Dieu peut instaurer en nous.
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 03:52
En ce dimanche de la 13e semaine du temps ordinaire, Jésus situe la mission de Simon en l'appelant Pierre. Pourquoi ce prénom? Il me semble que cela va bien avec le tempérament de Simon. La pierre est assez solide pour y bâtir des édifices d'une part et difficile à percer d'autre part. Il me semble y voir le tempérament humain comme assise à l'appel de Dieu. Cela explique aussi le pardon de Jésus lors du reniement de Pierre lors de son arrestation.

Qu'est-ce que Jésus aurait dit à Jean et à Jacques pour les situer dans leur mission respective? Il faut se rappeler que ces derniers accompagnaient Jésus lors de la transfiguration et au jardin des oliviers. C'est en lisant les lettres de chacun de ces apôtres que l'on comprend mieux le tempérament et le souci pastoral de chacun. J'aime croire que Jacques sera le type d'une terre fertile pour y cultiver un jardin et Jean une rosée du matin ou une pluie fine pour arroser les fruits du jardin. Quand je lis les épîtres de chacun de ces apôtres dans l'optique de leur mission, il me paraît plus facile de comprendre la manière que Jésus a considéré les siens.

Notre tempérament joue un rôle essentiel à la mission qui nous est confiée individuellement.
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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 15:21
Comment situer ce que l'on croit par rapport à ce que l'on comprend et ce que l'on sait? Il faut savoir que les Évangiles ne constituent pas une biographie de Jésus. Ils constituent une histoire de son enseignement. C'est en tant que Parole de Dieu que Jésus est mort et ressuscité et en cela s'inscrivent notre mort et notre résurrection. Dans tout extrait d'Évangile, on peut comprendre deux théologies qui se croisent et souvent se confrontent, la théologie dite d'en haut liée à l'enseignement de Jésus et une théologie dite d'en bas liée à la réaction des apôtres. Entre ces deux théologies, laquelle répond à ma mission de baptisé?

Il faut les deux instances. D'une part, la mission est établie par Jésus. D'autre part, la réponse à la mission dépend de moi comme elle a reposé sur chacun des apôtres. En cela, j'actualise l'Église dans ma manière de réagir par rapport à l'enseignement reçu. Ceci dit, la réaction des différents apôtres s'inscrit aussi dans ma manière de vivre comme baptisé. Est-ce que je ressemble à Pierre, à Jean ou à Jacques? En Pierre s'inscrit le dynamisme de l'Église institution, en Jean le courant spirituel du coeur et en Jacques la dimension sociale de la mission. Y aurait-il aussi un Judas en moi, celui qui serait prêt à vendre l'enseignement reçu avec l'espoir d'imposer mes aspirations profondes comme expression d'une foi commune?

Il faut savoir que Judas a été l'apôtre politisé du groupe. Il tenait à ses idées et il voulait qu'elles influencent les choix missionnaires de Jésus. Il a cru qu'il pouvait aider la société du temps en coinçant Jésus dans un fait accompli. C'est très politique comme attitude humaine. Malheureusement, les conséquences sont les mêmes, il arrive qu'un individu s'étouffe avec l'aliment qui devait le mourir. Cette réalité a-t-elle une portée pastorale? La pastorale s'inspire d'une lecture spirituelle de l'histoire, alors que la politique est influencée par une lecture culturelle de la même histoire.

Dans les moments forts du message évangélique, nous retrouvons constamment les trois mêmes apôtres qui sont Pierre, Jean et Jacques. Il me semble que ce sont les seules options valides comme spiritualité au service de la vie. Si l'on est principalement missionnaire à la saint Jacques, il nous faut aussi l'attitude du coeur de Jean et l'autorité de Pierre. Réciproquement, il en est de même pour ceux qui se reconnaissent d'abord dans l'attitude du coeur de Jean ou dans l'autorité de Pierre. À l'image de la Trinité Sainte, il faut ce trépied humain sur lequel on doit stabiliser ses élans pastoraux.
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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 14:28
L'homme est foncièrement politique. Il aime que ses idées passent et qu'elles influencent les décisions qui marqueront l'avenir. Qu'en est-il de l'option de Jésus? Faut-il politiser ses besoins spirituels? Dans de tels contextes, peut-on croire que l'on peut transformer le monde à partir des Évangiles? Ne sommes-nous pas à déformer le message évangélique à ce point de confondre l'Esprit de Dieu et celui du monde?

J'aime l'approche des Alcooliques Anonymes qui stipulent "qu'il n'y a qu'une autorité ultime, un Dieu d'amour tel qui se manifeste dans la conscience du groupe".  Cet énoncé s'appuie sur une préoccupation de base, la sobriété des personnes atteintes d'alcoolisme. Comment traduire cette préoccupation dans le mouvement de l'Église? Il faut d'abord préciser que le Dieu d'amour en question se manifeste lors des "rencontres d'affaire" des groupes concernés. Cela comprend les personnes inscrites officiellement à un groupe et celles-ci doivent garder en tête le souci premier par rapport à leur raison d'être.

C'est la différence entre la recherche de la raison et la quête de vérité. Il s'actualise dans le contexte du combat spirituel de tout chrétien, faut-il chercher la volonté de Dieu ou se soumettre à l'influence populaire? Le consensus pastoral qui est ici sous-entendu doit refléter le défi d'une évangélisation adaptée au monde actuel. Essentiellement, ce mouvement de base dépend de la spiritualité de base qui motive les choix pastoraux à venir. Laissons à nos élus les choix politiques qui s'imposent. Quant aux Chrétiens de coeur et de souche, il nous revient d'opter pour des choix pastoraux qui reflètent notre foi commune.
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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 18:59
Dans un blog précédent je dis qu'il y a des solutions locales qui ne peuvent s'appliquer d'une manière générale à l'ensemble de la mission de l'Église. Une communauté chrétienne de l'unité pastorale où je vais faire du ministère a trouvé une façon originale de solutionner le problème de financement de leur lieu de culte. La municipalité a acheté les installations physiques pour la somme symbolique de $1.00 pour assurer ainsi la viabilité des lieux à partir des impôts fonciers. Il en va de même pour une autre communauté dans une autre unité où une firme funéraire a acheté l'église en question. À l'époque, on avait proposé de fermer la petite paroisse en faveur de la grande église à quelques rues de là. Le temps a démontré que la grande église était devenue trop grande et son financement trop onéreux. La paroisse a donc opté de louer le sous-sol de l'église devenue salon funéraire pour y pratiquer le culte selon le nombre ajusté des pratiquants. La ville a donc acheté la grande église afin d'éviter le pic démolisseur. Ailleurs, on propose de louer des locaux à d'autres instances afin de passer d'une église paroissiale à une église communautaire.

À partir de Québec, j'ai déjà parlé d'une église carrefour. Un sondage fait à partir de ceux et celles qui participent aux messes sur semaine a indiqué que 80% des gens viennent de l'extérieur de la paroisse. C'est une réalité locale que l'on ne peut appliquer à l'ensemble de l'Église. La perspective d'une Église communautaire me paraît nouvelle mais je reconnais néanmoins les perspectives d'avenir. Ce qui jadis a servi exclusivement au culte peut-il avoir une autre vocation? Je pense que oui. Le conservatisme religieux peut avoir sa place mais il ne doit pas se fermer aux options d'avenir. Nous devons accepter qu'une plus grande proportion de la population catholique ne considère pas la pratique religieuse de la même manière. Ils veulent une Église plus discrète et plus disponible à l'ensemble de la population et ce, toute conviction confondue. Il existe peut-être une forme d'évangélisation davantage liée au sentiment social. Il faut structurer un contexte pastoral à partir du dynamisme en place et non imposer une structure d'en haut pour y assujettir les énergies de base. C'est une nouvelle vision de servir au lieu d'être servi. C'est une adaptation possible selon les dispositions des gens engagés.
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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 17:00
Lorsque j'ai annoncé à mes collègues de mission que je partais pour trois mois de repos et de réflexion l'été dernier, on m'a suggéré de considérer que je n'ai probablement pas ce qu'il faut pour être curé dans le nouveau contexte pastoral. J'ai tenu compte de cette suggestion dans ma démarche. J'ai même tenté des avenues intéressantes mais le résultat escompté n'était pas au rendez-vous. Finalement, je commence un nouveau ministère avec des objectifs précis à court, moyen et long terme. À long terme, je veux discerner mes sentiments d'appartenance à la spiritualité de Marthe Robin. Dois-je participer au réseau des Foyers de Charité de l'intérieur ou de l'extérieur? À moyen terme, je veux situer mon ministère d'une manière constructive afin de respecter à la fois mes charismes et mes limites. À court terme, je veux resituer ma confiance dans la manière de faire mon ministère. Comment puis-je renouveler la tradition en y insérant mon originalité?

Je commence un nouveau ministère dans un autre diocèse dès juillet prochain. C'est dans une unité pastorale structurée et fonctionnelle, mise en marche il y a déjà quelques années. J'ai rencontré les membres de l'équipe récemment. Je ne vais pas m'aventurer à comparer les contextes entre le ministère que je quitte dans mon diocèse d'origine et celui qui m'attend dans mon diocèse d'adoption. Ce serait une très grave injustice de ma part. Je laisse dans mon coin de pays des gens de bonne foi qui travaillent avec coeur à une oeuvre d'Église qui leur est importante. La manière de vivre une mission appartient au terroir. Je perçois de plus en plus que c'est probablement au niveau du terroir que j'ai vécu mes plus grandes difficultés pastorales et non avec les gens qui y travaillent. Ces derniers auront toujours mon respect par rapport à leur engagement respectif. C'est pour moi le passage de l'uniformité à l'universalité de l'Église. Les solutions mises en oeuvre dans le diocèse de Chicoutimi qui m'accueille ne peuvent probablement pas s'appliquer au diocèse de Bathurst. Par exemple, une communauté de l'unité ne peut plus assurer les besoins financiers de son lieu de culte. Aussi, ce dernier a été vendu à la municipalité pour $1.00 symbolique. La municipalité assure maintenant l'entretien physique à partir des taxes des citoyens. Est-ce une solution dans mon diocèse d'origine? C'est à mon avis l'exemple d'une universalité qui doit se différencier de l'uniformité. Une solution locale peut ne pas être applicable à l'ensemble d'un diocèse. Comment vivre sa différence dans un contexte d'unité?
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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 16:16

J'ai été absent de mon blog pour un certain temps. Il me fallait ce répit pour resituer mon engagement social et pastoral dans des sphères d'activités conformes à mes aspirations profondes. Ceux qui croient en mon écriture reviendront en respectant les états d'âme qui la sous-tendent. Certains diront que ce sont des situations dites "entre deux chaises!" Pour ma part, je situe cela comme une conjonction du "déjà" et du "pas encore." C'est déjà le temps de faire un choix mais pas encore celui de choisir. Mais je peux toutefois assurer mes lecteurs que j'ai fait le choix de revenir à l'écriture de mon blog d'une manière plus régulière.

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15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 01:51
J'ai écrit un texte trop exhaustif pour ce blogue. Aussi, je vous invite à visiter mon site internet www.danleclair.com à la section "Textes" pour "Propos et confidences". Bonne lecturelink
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14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 20:36
Certains se demandent pourquoi une telle absence de mon blog. Différents facteurs entrent en compte. Je change de diocèse et je continue ma réflexion personnelle sur le contexte pastoral dans lequel je peux m'investir davantage en Église. Ma réflexion est soutenue par des exercices d'écriture que je préfère ne pas publier pour l'instant. À l'occasion, je vous référerai à mon site internet pour des textes plus exhaustifs que ce que le blog me permet.
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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 03:31
Dans la prière à Marie, devrions-nous dire "Je vous salue Marie, pleine de grâce." ou "Salut Marie, comblée de grâce?"

Je suis à l'aise à entendre les deux formules. Mais, est-ce une question de formulation verbale ou une attitude du coeur? La prière du coeur peut être spontanée ou structurée dans une formulation précise, variée ou même traditionnelle. On ne peut juger le priant à sa prière.

Le vous  traditionnel peut signifier plus qu'une politesse historique associée au mot. Il peut aussi signifier tout ce qui est porteur ou porteuse d'un projet de Dieu. Marie est ici la figure de celle qui a pleinement accompli la volonté de Dieu "pour la gloire de Dieu et le salut du monde." Elle est comble de l'attention des enfants de la terre, mais pleine de la grâce de Dieu. Elle n'est pas que satisfaite de son sort de femme en Église pour toutes les femmes désireuses de plus d'espace, elle se soucie de la famille des enfants de Dieu en Jésus et désire pour eux que Dieu fasse miséricorde et que Jésus fasse réconciliation. Car là est la mission particulière de Dieu et de Jésus. Marie incarne ces missions pour nous aider à croire que Dieu comble les coeurs au-delà de leur misère et que Jésus réconcilie le monde à son Dieu. Entre les deux formulations, dans l'oeuvre de l'Esprit-Saint, Marie est pleine de grâce et ne sera pleinement comblée qu'en nous aidant à accomplir la mission qui nous est destinée.
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