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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 15:03

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Lire saint Jean 6, 37-40

Je regarde mon voisin construire son édifice à logements et je me surprends à rêver Dieu et à réfléchir à Sa manière de faire. Se serait-Il pris de la même manière dans sa planification de l’homme? Regardons les étapes en cours. Il faut d’abord faire un plan de maison, prévoir les composantes selon les commodités telles que la tuyauterie, le filage électrique, les ouvertures pour les fenêtres et les portes. Ensuite, il faut agencer tous les éléments dans une conformité exacte avant d’habiter le logement dans un confort maximal.

J’aime croire que Dieu m’a pensé en vue d’une mission précise. La première est probablement celle d’être dans l’unicité de ce que je suis à Ses yeux. Il m’a introduit dans un environnement aqueux, fait uniquement d’eau. C’est le sein maternel où le corps se forme et se développe. L’enfant n’y comprend rien. Il voit ses mains et ses pieds se développer et transformer son corps sans saisir ce à quoi ils pourraient bien servir. éventuellement Il ne peut pas concevoir un autre monde qui existerait sans cette eau qui est maintenant essentielle à son existence précaire.

Expulsé de ce monde qu’il n’a pas encore compris et apprécié à sa juste valeur, l’enfant est propulsé dans un autre monde. Se sent-il accueilli dans une nouvelle vie ou rejeté de son ancienne? Il n'en sait rien. Il sent beaucoup de choses mais il ne consent à rien. Confronté à une lumière aussi aveuglante que la noirceur du sein maternel  jusqu’alors, il cherche son souffle car c'est maintenant l’air ambiant qui dorénavant remplira la tâche de l’eau dans son ancienne vie. Il se nourrira de cet air et il apprendra à se mouvoir à partir des membres mystérieux qu’il nommera «mains» afin de saisir ce qui le nourrira et «pieds» pour exercer une liberté de mouvement dans ce nouveau monde où tout est à découvrir. Doté d’une intelligence relative, marquée de sa manière à apprivoiser de nouvelles connaissances, il apprendra qu’il existe un autre monde aussi inconnu et incompréhensible que le premier dont il ne garde aucun souvenir, le monde de l’esprit.

Le monde de l’esprit est à la fois fascinant et apeurant. On a conscience de l’air que l’on respire et qui permet de vivre et ce, malgré la pollution qui menace à différents degrés. Mais l’esprit auquel on aspire serait-il suffisant et saurait-il remplacer l’air ambiant comme ce dernier a remplacé avec succès le milieu aqueux qui a façonné son corps? On apprendra durant son existence qu’il y a de bons esprits qu’on appelle des anges et des esprits moins bons qu’on nommera des démons. Dans quelle catégorie ferai-je partie quand mon tour viendra d'y accéder? D’abord, voudrai-je y aller? Ma soif de vivre serait-elle suffisante? Car il faut se le dire franchement, je n’en sais rien de ce monde à venir qui me fera devenir ce que Dieu a pensé de moi en me créant.

Mes livres m’ont appris à savoir des choses qui ont reculé le mur de mon ignorance. Mon expérience de la vie m’ont permis de comprendre des réalités encore inconnues dans le monde de l’écriture. Mais ce savoir et cette compréhension ne suffisent pas pour me faire concevoir le monde qui m’attend quand je n’aurai plus d’air pour adoucir mon existence. Il ne me reste que la foi. J’aime croire que Dieu m’a pensé avec amour. Il m’a formé dès le sein de ma mère pour être dans mon corps ce que je suis déjà dans Son cœur, puisque je sais qu’Il m’aime inconditionnellement. Ce que l’on dira être mort en moi sera en fait là où l’amour m’attend dans le cœur de Dieu. Mon parcours de la vie aura été de passer de la pensée amoureuse de la tête de Dieu pour prendre ma place dans son cœur avec tout ce que cela signifie de vie et d'amour. Une telle mort est tellement remplie de vie que je serai peut-être tenté de laisser aux autres le soin de pleurer ma mort tant ma vie sera ailleurs.

J’aime ce passage de la première Préface des défunts : «Car pour tous ceux (et celles) qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle est transformée; et lorsque prend fin leur séjour sur la terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux.»  Et si c'était vrai, au-delà de ce qu'on en sait ou qu'on puisse comprendre! Les cieux ne sont pas mystérieux, c’est la dimension du cœur de Dieu où tous ont leur place respective, celle voulue par le Créateur qui m’a pensé avec amour pour que j’apprenne sans le savoir ni le comprendre à aimer la place qui m’est déjà réservée dans son cœur fait d’amour… un amour au-delà de nos mots qui engendrent tant de maux!

 

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