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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 02:56

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En ce 15 août où l’Église fête en grand le dogme de l’Assomption de Marie; deux lectures, gloria et credo, j’ai voulu réfléchir sur les expériences déterminantes de Marie qui influencent certaines dimension de ma foi.

L’Annonciation

Cette expérience mystérieuse avec l’ange appelé Gabriel surprend. Mais que nous dit-elle? L’expérience de la foi est une initiative de Dieu et non une invention humaine. Ici, la virginité de Marie prend une coloration particulière pour moi. Elle n’a pas tenté de comprendre avant d’y croire. N’est-ce pas là notre dilemme quotidien? On a tellement cru que l’Église avait besoin de réformateurs qu’on a fait étudier la théologie et tous ceux et celles qui se sont montrés intéressés à servir dans l’Église. Or, la théologie est une science pour encadrer et orienter la foi. Ce dont a besoin l’Église ce sont de véritables témoins de l'action de Dieu et non de réformateurs pour expliquer une telle action. Joseph n’a pas envoyé Marie faire de la théologie pour s’assurer que l’expérience qu’elle vivait était de Dieu! A-t-on encore droit à de telles expériences révélatrices issues de l’initiative de Dieu? Je pense que Dieu continue son œuvre de rédemption à partir d’expérience spirituelle précise. Mais comme ces gens n’ont pas de cours en théologie, on ne les considère pas. Pourtant, elles sont les témoins dont on a besoin!

 La Visitation

Marie ressent l’urgence d’aller visiter sa cousine Élisabeth qui est enceinte de six mois. Elle est celle que l'on disait la stérile! L’enfant en Élisabeth a frémi à la salutation de Marie. N’y voit-on pas là l’unique commandement de Jésus Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés? Marie nous montre que l’Église de Jésus s’engendre à partir de nos relations humaines, en autant que l’expérience initiée par Dieu dans l’Esprit-Saint soit le centre de la relation. Il ne s’agit pas ici d’un consentement intellectuel et d’un consensus politique. Quand deux chrétiens se rencontrent au nom de leur foi, Jésus est là au milieu d’eux et il agit. C’est sûr qu’un peu de théologie permet de centrer et d’orienter l’agir de Dieu dans nos vies, mais est-ce que cela nous oblige à soumettre cet agir à notre compréhension? Il y a encore du chemin à faire pour construire cette Église voulue et aimée de Dieu à partir de nos rapports humains.

 Les noces de Cana

J’ai déjà donné un enseignement sur ce passage dont l’évangéliste Jean est le seul à parler. Il y a des noces auxquels les disciples et Marie sont invités. Jésus décide de se joindre à eux. Il advient un drame national dans le peuple Juif, il manque de vin. C’est une situation inadmissible où la noce dure au moins une semaine. Ici, il y a un lien à faire avec la virginité de Marie. Elle n’a jamais eu une foi inerte et morne. Elle n’a jamais manqué de vin dans sa vie spirituelle. Ce qui est loin d’être notre cas. On est tellement habitué à jumeler notre foi à ce que l’on comprend et aux situations dont on connait l’issu qu’on ne réalise pas notre manque de vin, notre manque d'audace à allr au-delà de nos spéculations cognitives. Notre foi est tellement diluée dans différentes croyances, y compris celle de croire qu’il faut de la théologie pour témoigner de sa foi en Église, qu’on spiritualise tout ce qui bouge tant c’est innovateur d’une part et on renie tout ce qu’un diplôme universitaire ne peut pas encadrer d’autre part. Il y a ici un lien à faire avec l’expérience de la visitation de Marie à Élisabeth. Le vin est cette qualité de relation qui permet la vie de l’Esprit, ou en Dieu, de se réaliser. Avons-nous encore besoin d’un tel miracle? Qui oserait dire, comme Marie, « Faites tout ce qu’il vous dira? » N’oublions pas que Jésus n’est pas personnellement invité aux noces. Il se joint à ses disciples et à sa mère qui eux sont invités.

 L’Assomption de Marie au ciel

J’ai parlé de ce dogme dans un article précédent. Ce dogme promulgué le 1er novembre 1950 encadre une dévotion populaire vieille de plusieurs siècles. Qu’en est-il de notre foi? Cela me dit que nous gardons notre identité particulière en Dieu. À notre baptême, notre nom a été inscrit dans le cœur de Dieu. À notre mort, nous retournons à la place de notre nom dans cœur de miséricorde et d’amour de Dieu. De quoi est faite cette place? Faudrait peut-être regarder de quoi sont faits nos rapports humains de notre vivant! N'a-t-il pas été dit que la mesure que nous prenons pour les autres servira pour nous? N’oublions pas que nous engendrons l’Église dans nos rapports humains. Notre place sera ce que l’Église aura été pour nous puisque c’est ce que nous engendrons dans notre manière de vivre notre foi. Notre défi auquel Marie participe, de par sa nature, est de rencontrer Dieu chez les gens que nous rencontrons afin de reconnaître ces derniers quand nous serons en Dieu. Ce sera alors une rencontre digne de l'annonce de Gabriel, heureuse comme la visite à Élisabethe, miraculeuse comme les noces de Cana et surtout, une béatitude à cause de notre identité unique dans le coeur mystérieux de Dieu qu'on dit être un Père avec un coeur de mère. Marie: «Priez pour moi, maintenant et à l'heure de ma mort pour que celle-ci soit le commence de ma vie en Dieu tant je L'ai cherché chez ceux que je rencontre!

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