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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 06:36

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Pour comprendre ce sacrement, il faut lire les articles qui précèdent. L’Onction des malades existe depuis avant l’institution de l’Eucharistie. D’où vient l’appellation «Derniers sacrements» ou «l’Extrême onction»?

Les «derniers sacrements» viennent de l’époque où l’Église statuait sur les sacrements admissibles comme tels. On en comptait 6 reconnus et il en manquait un pour finir le chiffre symbolique de sept. C’est alors qu’on a reconnu l’onction des malades comme le septième sacrement. Il a été dit à l'époque que ce sera le dernier des sacrements à être officiellement accepté. Avec le temps, on a aboli «à être officiellement accepté.»

Le terme «l’extrême onction» est plus difficile à expliquer. Fait-il allusion à l’époque où les sacrements comprenaient une certaine superstition de sorte que, quand tous les éléments de la mort y étaient réunis si, pour une raison inexpliquée le malade survie, c’était à cause des propriétés mystérieuses du sacrement? Il a été un temps où on donnait une raison symbolique aux éléments de la vie courante en Église. Peu importe son origine, l’appellation «Extrême onction» constitue un péché envers ce sacrement.

Il est intéressant de constater que pour l’Église, on ne parle pas de «sacrement des malades» mais bien de l’onction des malades. Il y a trois sacrements où on utilise l’onction des saintes huiles : le baptême, la confirmation et les malades.  L’onction tend à relever le sens surnaturel de la foi. Le CEC, art. 91, nous dit : «Tous les fidèles ont part à la compréhension et à la transmission de la vérité révélée. Ils ont reçu l’onction de l’Esprit Saint qui les instruit (1 Jn 2, 20.27) et les conduit vers la vérité tout entière (Jn 16, 13)». En faisant référence à l’onction, on reconnait l’Esprit Saint à l’œuvre où celui qui reçoit l’onction devient aussi le «oint» c’est-à-dire le choisi parmi les autres de sa catégorie. L’onction liée au baptême fait en sorte qu’il est choisi pour faire partie du Peuple de Dieu en marche, l’onction liée à la confirmation fait qu’il est choisi pour prendre ses responsabilités dans ce Peuple de Dieu en marche et l’onction liée aux malades fait qu’il est choisi pour témoigner de sa foi et ce, même dans la maladie.

L’Onction se fait avec de l’huile. C’est un geste spontané qui plonge l’individu dans une dimension de son être où il apprend quelque chose de Dieu à partir de son expérience, à partir de sa maladie. C’est ainsi que l’individu fait partie de la mission de l’Église et il s’insère dans cette partie du crédo qui dit : «Je crois en l’Esprit Saint.»

À l’article 689 du CEC, on dit : «Celui que le Père a envoyé dans nos cœurs, l’esprit de son Fils (Ga 4,6), est réellement Dieu.» À l’article suivant, art. 690, l’Église précise : «Jésus est Christ, «oint», parce que l’esprit en est l’onction et tout ce qui advient à partir de l’incarnation découle de cette plénitude (Jn 3, 34). Quand enfin le Christ est glorifié (Jn 7,39), Il peut à son tour, d’auprès du Père, envoyer l’Esprit à ceux qui croient en Lui : Il leur communique sa Gloire (Jn 17,22) c’est-à-dire l’Esprit Saint qui Le glorifie (Jn 16,14). La mission conjointe se déploiera dès lors dans les enfants adoptés par le Père dans le Corps de son Fils : la mission de l’esprit d’adoption sera de les unir au Christ et de les faire vivre en Lui.

Ce qu’il faut retenir de l’onction des malades c’est que ce n’est pas une carte d’entrée automatique pour le Ciel. Nous avons une catéchèse à développer pour que l’entourage d’un malade garde l’espoir quand ce dernier ce sacrement. Trop souvent, le prêtre est vu comme la dernière étape avant la mort alors que la médecine a tout fait pour sauvegarder la vie du malade. Et si notre mission était justement d’apprivoiser ce que nous sommes quand nous serons avec celui qui va mourir? «Un jour nous ressusciterons et nous verrons Dieu face à face et nous reconnaîtrons ceux et celles que nous avons aimés en Dieu.» Vivons dans cette espérance issue de la promesse faite à notre baptême.

 

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