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30 juillet 2007 1 30 /07 /juillet /2007 23:09
grande-12-BIGHILL.jpgSi j'avais le temps, je vous conterais une histoire. L'histoire de ce paysage qui se perd dans l'espace, et celle de ce cervidé qui cherche à s'y retrouver. Que nous disent nos terres? Nous arrive-t-il de confondre le temps et les histoires qui s'y rattachent? Les anciennes séries télévisées et gardées en souvenir dans certaines boutiques telles que "Imavision" nous ramènent des souvenirs tels que Les Belles Histoire des Pay d'en Haut ou encore Le Temps d'une Paix quand ce n'est pas Entre Chien et Loup.

La série qui m'a le plus marqué est Les Belles Histoires des Pays d'en Haut de Claude-Henri Grignon. Ce n'est que dernièrement que j'ai donné ma collection vidéo à un couple d'amis de Lavillette qui se passionne pour cette série. Les personnages avaient l'identité de leur rôle social. Il y avait le quêteux avec Jambe-de-bois, l'exilé avec Alexis Labranche, le maire et l'avare avec Séraphin et sa soumise qu'était Donalda. Il y avait aussi le Roi du Nord avec le Curé Labelle et son secrétaire Dubouquet, le marchand général, l'aubergiste, le curé Rodin et sa ménagère. On ne peut oublier le forgeron du village et son fils Florent, le notaire et sa fille, la riche héritière isolée dans son chateau avec son fils avocat. Chacun avait un rôle sur scène qui représentait des rôles que nous retrouvions dans le quotidien de la société de l'époque.

Les temps ont évolués. Certains m'appellent encore "Monsieur le curé", mais ils sont rares. On m'appelle plutôt "Le Père Daniel" quand ce n'est pas Daniel tout coup. On n'a plus de titre social pour une occupation. On se fait souvent demander: "Pis, que fais-tu de bon? Où travailles-tu? Tu es rendu à combien de carrière depuis ta graduation su secondaire?" etc.

On se cherche de plus en plus dans un monde anonyme tant la mondialisation occupe nos nouvelles du jour. Nous sommes seuls avec notre prénom et nom de famille, comme ce cervidé de la vignette. On a quelque chose à donner, mais qui en a vraiment besoin? Qui en fera la mise en marché? Qui ventera les mérite d'une écriture pour les générations de demain? Sauront-elles lire de la même manière que nous écrivons? Faudra-t-il, comme pour les séries télévisées d'hier, des boutiques-souvenirs qui feront de notre quotidien, avec ses questions et son cheminement, des objets de collection pour ceux et celles qui ne reconnaissent plus la valeur du présent? Pouvons-nous parler de notre histoire au présent afin que l'on ne nous fasse pas dire demain ce que nous n'aurions jamais pensé aujourd'hui?

Il existe beaucoup de gens pour qui l'histoire n'a plus de temps. En fin de semaine, un paroissien me disait à la fin de la messe: "Comme disait le vieux Chevron dans Séraphin (voir Les Belles Histoires...) il ne fera pas son jar quand il sera dans la vallée de Joséphat!" C'est une belle référence de l'histoire et d'une certaine mentalité de l'époque, mais est-ce encore valide pour aujourd'hui? Est-ce encore une référence pour poser un systèeme de valeurs sociales? Existe-il une écriture pour aujourd'hui qui aura son importance demain? C'est ce que je tenterai de développer dans mon prochain blog "Le Temps et son Avenir."
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