Le blog de Daniel LeClair

Le dernier numéro de Pastorale-Québec (dont la référence suivra) a publié une étude demandée par les évêques américains en 2002 à la suite du scandale des abus sexuels en Église aux États-Unis. L’étude a été menée par l'institut John Jay College et propose une approche objective des abus sexuels en Église.

Selon l’étude, le phénomène «Woodstock en 1969» a eu un effet d’une importance capitale sur le lancé-aller des balises maroles en Église. On se souviendra que ça a été la mode du «flower power» et du «peace and love.» Les conclusions de l’étude expliquent la débandade de l’influence de l’Église dans les années 70. L’Église n’était pas prête à un tel changement de situation. L’Église de l’époque était bien intentionnée. À Bathurst, je me souviens qu’on avait bâti un juvénat à Petit-Rocher qui n’a jamais servi. Les communautés religieuses de la région de Québec s’étaient construit un village étudiant à Saint-Augustin-de-Desmaures qui offrait les études collégiales aux jeunes qui pensaient à la vie religieuse des prêtres des communautés et des religieuses chez les filles. Un peu plus loin, il y avait le collège «Notre-Dame de Foi» dont le campus était animé par les communautés de frères et df'autres communautés féminines. Ces projets sont vite devenus des éléphants blancs avec aucun avenir.

Les résultats de l'étude publiée au États-Unis m’ont surpris et pourtant, ils n’auraient pas du. Selon l’étude, les abus sexuels envers les enfants auraient trouvé leur apogée dans les années 1970 et 1980, soit à l'époque où l'idéologie du Woodstock envahissait les moeurs de l'époque.  Est-ce que le temps qu’il a fallu aux communautés pour réaliser que Woodstock 1969 n’aura été qu’un écran de fumée révolutionnaire pour anéantir la marche communautaire vers une liberté collective n'aurait été qu'un manque de discernement à partir d'un événement qi nous a dépassés? Et dire que plusieurs, comme moi, pensent que la débandade de l’Église catholique est issue de la Révolution tranquille au Québec. Je m’excuse auprès des artisans de cette révolution qui se voulait pacifique. Je n’avais que 13 ans lors de «Woodstock 1969». Je n’étais pas en âge pour évaluer les conséquences réelles d’une telle frénésie collective. En fin du compte, il est heureux que l'Église ait gardé une certaine pudeur dans ses moeurs, quitte à payer le prix pour ceux qui ont cru aux illusion de «Woodstock 1969» et ce, au sein de l'Église.