Aujourd’hui, j’ai présidé aux funérailles d’une dame de 79 ans. Elle a eu un foyer d’accueil pour défiants intellectuels pendant 50 ans. Ce soir, à la messe du jour, la liturgie de la Parole nous propose un extrait du livre Le Cantique des cantiques et la rencontre de Marie avec Élisabeth. Les enfants ont tressailli dans le sein maternel des mères porteuses de vie pour la gloire de Dieu.
Il y avait quelque chose d’exception à la messe du jour. Deux jeunes frères faisaient leur première communion. Pour l’occasion, nous avons fait Eucharistie dans l’église au lieu de la sacristie. Ces enfants voulaient communier comme les grands à la messe de Noël que nous célébrerons dans quelques jours.
On ne peut nier les pulsions du cœur en cette période des fêtes. On porte en soi une crèche exceptionnelle où Dieu prend racine dans la discrétion de nos ambitions du cœur. Il faut y croire comme une poésie à écrire, une toile à peindre ou une sculpture à graver dans le bois ou le métal. C’est le temps unique où il nous est permis de croire que nos lendemains peuvent être meilleurs.
Quand je pense à cette dame au cœur de Dieu pour des gens que le société tient pour compte, je ne peux m’empêcher de croire que nous sommes destinés à quelque chose de grand. Est-ce que ce quelque chose doit se réaliser en ce monde? J’en doute un peu. Il faut une vie dans l’esprit pour combler ce que l’existence que l’on respire ait un sens. On a pollué ce monde donné gratuitement, on n’a pas le droit de douter de ce souffle de vie qui compose à chaque jour un Cantique nouveau qui embellit l’existence. Autrement, le don de Dieu serait injuste et nos célébrations annuelles n’auraient plus de sens.
Joyeux Noël à tous! Oui, c’est la fête de la Nativité. Une naissance unique où notre existence prend tout son sens.